Né à Dijon le 23 septembre 1683, Jean-Philippe Rameau est le fils d’un organiste qui lui assurera sa formation musicale. En 1697, Rameau s’inscrit au Collège des Godrans, car ses parents lui préparent une carrière dans la magistrature. Mais il donne de mauvais résultats, il sera donc par la suite exclu de cette école. À 18 ans, Rameau découvre l’Italie mais il repart après trois mois vers Paris, où il s’installe.
Une carrière d’organiste
En 1702, Rameau est engagé pour six ans à Clermont-Ferrand comme organiste de la cathédrale. Il exercera aussi à Avignon, à Lyon, etc. Puis, à Paris, le musicien prend des cours d’orgue avec Louis Marchand, dont l’influence se retrouvera dans le premier Livre de clavecin de son élève. Ce dernier est ensuite organiste chez deux établissements religieux.
Débuts de compositeur
Rameau n’est pas encore un compositeur célèbre. Il n’a d’ailleurs que très peu écrit : à 50 ans, son œuvre se résume à quelques motets, des cantates, trois recueils de pièces pour clavecin,... Mais, en 1733, Rameau réussi à faire représenter une tragédie lyrique, Hippolyte et Aricie, sur laquelle André Campra ne tarit pas d’éloges. Une querelle musicale se déclenche alors entre partisans de la musique de Jean-Baptiste Lully et ceux de l’œuvre ramiste. Cependant, la pièce est un succès.
La Querelle des bouffons
Pendant cet épisode, qui, je le rappelle opposait la musique française (Lully,...) à l’italienne ( Giovanni Battista Pergolèse), Rameau eut un rôle majeur et s’affronta souvent à Jean-Jacques Rousseau, qui se croyait compositeur ou du moins critique émérite. Rameau meurt à Paris le 12 septembre 1764, pendant les répétitions des Boréades. À la fois théoricien (Traité de l’harmonie réduite à ses principes naturels) reconnu et compositeur, Rameau est redécouvert et apprécié depuis le début du XXème siècle.